FTTH, FTTLa, FH, 5G : comment avoir Internet à la maison ?

Si vous êtes à la recherche d’une connexion à Internet fiable, la meilleur façon de la trouver est peut-être de comparer les offres existantes. Alors qu’en France, le gouvernement a lancé il y a 10 ans (février 2013) le plan France Très Haut Débit, le déploiement de la fibre optique en France se poursuit de bon train. Cependant, toutes les villes et villages de France ne sont pas encore éligible au très haut débit en FTTH (Fiber To The Home). Si ce n’est pas le cas, découvrons ensembles les solutios pour avoir du très haut débit. En effet, contrairement à ce qu’on pourrait penser il existe des technologies à base de faisceau hertzien, de câble coaxial ou par satellite qui acceptent tout à fait la montée en débit.

Le très haut débit Internet c’est quoi ?

Le très haut débit, également connu sous le nom de « Très Haut Débit » (THD), est une technologie de télécommunication qui offre des vitesses de connexion Internet considérablement plus rapides que celles offertes par les connexions haut débit traditionnelles. Il s’agit d’une avancée majeure dans le domaine des communications, permettant aux utilisateurs de bénéficier de débits nettement plus élevés, d’une expérience en ligne plus fluide et de nombreuses possibilités nouvelles en matière de divertissement, de travail et de communication.

Dans cette partie de l’article, nous allons voir sommairement comment fonctionne Internet et c’est qu’est le débit Internet.

Les avantages du très haut debit

Le très haut débit utilise diverses technologies pour fournir des vitesses de connexion exceptionnelles, généralement supérieures à 100 mégabits par seconde (Mbps) en téléchargement. Les principales technologies utilisées pour le THD comprennent la fibre optique, le câble coaxial et la connexion haut débit sur la ligne téléphonique (ex. VDSL).

La technologie de fibre optique est l’une des plus rapides, car elle transmet les données sous forme de signaux lumineux le long de fibres de verre. Cela permet d’obtenir des débits symétriques, c’est-à-dire des vitesses de téléchargement et de téléversement égales, allant jusqu’à plusieurs gigabits par seconde.

Certains opérateurs cablés comme Orne THD ou Vialis en France, qui ont un historique en coaxial on par exemple fait le choix d’augmenter la capacité de leur réseau coaxial plutôt, dans un premier temps pour garder leur indépendance face aux opérateurs nationaux, mais aussi pour limiter le coût d’une déploiement complémentaire.

Comment avoir plus de débit à la maison ?

Pour avoir plus de débit à la maison il n’y a pas de secret, il faut utiliser un support qui permette d’acheminer des connexions à haut débit. La fibre optique devient la support privilégié pour cela en France depuis quelques années, déjà, mais tout le monde n’est pas éligible au FTTH (Fiber To The Home).

Lorsque la fibre n’est pas disponible dans votre quartier/ville, vous pouvez éventuellement faire appel à une technologie alternative comme le câble coaxial.

Si Internet et le haut débit est primordial pour vous même ou pour votre activité à la maison, vous pouvez faire appel à un opérateur professionnel. En effet, il existe de nombreux opérateurs en France, qui déploient de la fibre optique pour les professionnels (petites entreprises ou grands comptes). Pour faire appel à eux il est parfois nécessaire d’avoir un numéro de SIRET (ou de passer par un opérateur associatif comme MilkyWan). Ce type d’opérateur ne vous proposera ici pas de FTTH, mais plutot de la FTTO (Fiber To The Home). Ces lignes sont commercialisées avec des garanties (d’intervention et de rétablissement, en 4 heures par exemple). Pratique si votre activité est fortement dépendante d’Internet.

Enfin, si jamais la fibre n’est pas disponible, vous pouvez toujours faire appel à une technologie sans fil (Faisceau Hertzien, Starlink ou 4G), voire aggrer différentes lignes.

Présentation des différentes technologies disponibles.

Dans cette partie nous allons voir quelles sont les technologies qui existent en matière de haut débit. Cet article n’est peut être pas exhaustif, cependant il liste les quelques options qui permettent de profiter du haut débit à la maison.

La technologie VDSL

Le VDSL, ou « Very High Bitrate Digital Subscriber Line« , est une technologie de communication haut débit qui s’appuie sur les infrastructures de cuivre existantes, notamment les lignes téléphoniques en cuivre. Elle constitue une évolution de la technologie DSL (Digital Subscriber Line) conçue pour offrir des vitesses de téléchargement et de téléversement plus élevées que les précédentes itérations de DSL, telles que l’ADSL (Asymmetric DSL).

Aujourd’hui cette technologie tend à disparaitre au profit de la fibre optique qui est de facto le nouveau standard de connectivité à la maison. Si vous soupçonnez d’être encore en ADSL, jetez un oeil à votre box ou faite un test d’éligibilité. On ne sait jamais, c’est peut être l’occasion d’avoir plus de débits voire même de réduire le tarif de votre connexion. On ne va pas se priver d’avoir plus de débit pour moins cher, non ?

Photo d’un DSLAM Huawei qui termine les lignes ADSL en cuivre. Source : Huawei

La fibre optique jusqu’au dernier amplificateur (FTTLA)

Le FTTLa (Fiber To The Last Amplifier), parfois aussi nommé FTTB (Fiber To The Building) dans le cas d’une résidence consiste à acheminer le très haut débit au plus près des abonnés et à réutiliser les câbles coaxiaux existants. Très populaire aux Etats-Unis, cette technologie existe encore en France et a longtemps été exploité par Numericable avant le rachat de l’entreprise par SFR. Même si aujourd’hui, SFR axe son développement sur le FTTH, la technologie FTTLa existe encore en France. Des régies comme dans l’Est de la France utilisent par exemple cette technologie pour booster les débits de leurs abonnés. C’est par exemple également le cas d’opérateurs comme Cyanet à la Réunion qui déploie un réseau Internet à très haut débit hybride fibre et coaxial pour les particuliers.

Toutes les connexions FTTLA ne se valent pas. Contrairement à ce qu’on pourrait croire et c’est le cas aux USA, le coaxial a encore de beaux jours devant lui. Certains font usage du DOCSIS avec des versions plus ou moins récentes (2, 3, 3.1 ou même 4) dont les débits varient de 100 Méga à 10 Gigabit/s. Google Fiber par exemple, fait usage du protocole MOCA pour livrer ses clients. Pratique quand on sait que celui-ci peut monter jusqu’à 2,5 Gigabit/s (symétrique s’il vous plait).

Un noeud MOCA Access et un modem à 2,5Gbit/s. Source : Twitter (@cedric_thd)

En France il est peut probable que vous vous retrouviez avec une offre en coaxial DOCSIS et encore moins en MOCA Access. Il n’y a que très peu d’implémentation de cette technologie dans le pays, alors que les Allemands et les Portugais qui ont des réseaux de câbles coaxiaux en font plus massivement usage.

La fibre optique jusqu’à la maison (FTTH)

Le FTTH (Fiber To The Home) est une technologie de télécommunication qui désigne une connexion Internet à haut débit où la fibre optique est déployée directement jusqu’à la résidence d’un utilisateur, c’est-à-dire jusqu’à l’intérieur de son domicile. La fibre optique est acheminée depuis le Noeud de Raccordement Optique (NRO), jusqu’à un point dans le quartier ou dans la rue et termine son parcours sur une prise directement dans la maison ou l’appartement de l’abonné.

La FTTH vous connaissez surement, c’es la technologie dont tous les opérateurs vantent les mérites depuis quelques années. À la louche depuis le plan France Très Haut Débit lancé par le gouvernement. Ici pas de surprise c’est de la fibre de bout en bout. Le canal peut être partagé (avec du GPON) ou dédié avec une fibre P2P (comme a pu le faire Free à une époque, ou Init7 en Suisse). En matière de débit, il y a de la place. On peut y caler des gigas et de gigas de débits. D’ailleurs on voit de plus en plus d’opérateurs vendre du 2,5 ou du 8Gbit/s.

Armoire en fibre optique FTTH
Photo d’une armoire de fibre optique FTTH
Où en est le déploiement de la fibre optique en France ?

Le déploiement du très haut débit varie d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre. Dans de nombreuses régions urbaines, le THD est devenu la norme, mais certaines zones rurales peuvent encore avoir des vitesses de connexion Internet plus lentes en raison des défis liés à l’infrastructure. Cependant, de nombreux gouvernements et fournisseurs de services Internet travaillent pour étendre la couverture du très haut débit afin que plus de personnes puissent bénéficier de ses avantages.

En France, l’ARCEP a pour objectif d’avoir un pays entièrement raccordé au très haut débit pour 2025, ce qui est aussi une volonté du gouvernement avec le Plan France Très Haut Débit (PFTHD).

Et dans les autres pays ?

Tous les pays ne se valent pas en matière de fibre optique et certains comme l’Allemagne sont en retard par rapport à la France. À l’Est la fibre commence tout juste à se déployer et progresse comme en France à ses débuts.

D’autres comme les pays asiatiques sont bien en avance. La Corée et le Japon ont été les premiers pays à faire de la fibre optique et cela dès les années 2000.

Aux USA par exemple cela dépend des régions et des états concernant la politique de mise en valeur de réseaux. Même s’il existe des opérateurs à très grande échelle, vous aurez plus de chance de tomber sur des connexions par câble que fibre. En effet les Etats-Unis n’ont pas la même politique concernant l’accès au génie civil qui permet aux opérateurs de poser leurs câbles.

La connectivité mobile 4G et 5G

Initialement utilisé pour permettre aux utilisateurs de mobiles et de smartphones de communiquer, la 4G s’est démocratisé en France comme support privilégié du haut débit sur mobile. Il en est de même pour la 5G qui arrive avec son lot de fonctions.

Alors que certaines zones reculées de bénéficient toujours pas du haut débit par fibre optique ou par câble, certains opérateurs (comme cela peut-être le cas pour Bouygues Telecom) se sont mis à proposer des box avec des forfaits 4G en zones rurales.

La technologie par Faisceau Hertzien (ou Boucle Locale Radio)

La technologie par Faisceau Hertzien (FH) ou « Fixed Wireless », à la façon de la 4G et 5G consiste à utiliser les ondes radio pour l’acheminement de données à haut débit. Historiquement cette méthode a connue un fort engouement avec le WiMax et a depuis été détronné par des des technogies plus avancées telles que le Wifi longue distance.

Concrètement, le faisceau hertzien se matérialise à la maison à la façon d’une antenne posée en direction d’une station d’émission où arrive à la fibre. Les derniers mètres de la liaison à haut débit sont donc faites par lien radio, ce qui évite aux opérateurs de devoir faire travaux couteux pour poser de la fibre jusqu’aux habitations.

En terme de débit, le FH permet aux utilisateur d’avoir des débits de l’ordre de 100Mbit/s, cependant les dernières évolutions permettent de faire passer des débits jusqu’à 1Gbit/s et même au-delà sur plusieurs kilomètres. Il est cependant nécessaire d’avoir une vue dégagée pour que le FH puisse fonctionner dans de bonnes conditions.

La technologie en faisceau hertzien souvent proposé en France par des opérateurs associatifs qui mettent en oeuvre des liens en zones rurales pour faciliter la vie des habitants où les opérateurs ne souhaitent pas investir. SCANI, dans l’Yonne utilise par exemple des antennes posés sur des immeubles et points hauts pour connecter à distance au très haut débit des abonnés qui n’ont pas accès à la fibre optique.

Elon Musk par le biais de Starlink, la filiale de SpaceX en charge des télécommunications sans-fil a exprimé son souhait de connecter le monde. Pour arriver à ses fins, l’entrepreneur milliardaire déploit une constellation de satellite en orbite basse (500km au dessus du niveau de la mer en comparaison aux satellites classiques à 30 000km). Ces satellites sont ensuites interconnectés et à des stations au sol pour permettre le transport de données Internet.

Comparatif des technologie d’accès à Internet

Parce que parfois un beau tableau vaut plus que milles mots, on peut comparer les technologies d’accès à Internet. On retrouve bien sûr tout en haut du classement, la fibre optique. C’est la grand championne qui permet d’avoir le très haut débit, mais elle n’est pas forcément présente partout.

Ensuite, il y a le FTTLa, ici avec un débit jusqu’à 1Gbit/s, mais les dernières révisions du DOCSIS et du MoCA Access permettent bien plus. Pour continuer, on retrouve par les technologies par onde radio, comme la BLR, la 4G ou la 5G. Là on peut avoir du haut débit et cela sans avoir besoin de câble à la maison. Starlink, technologie par satellite en orbite basse est peut être la clé si vous vivez zone rurale et en plus non éligible à la BLR. Avec un débit jusqu’à 200 Mégabit/s, c’est une très bonne alternative pour qui a un peu de sous à mettre tous les mois dans son forfait internet.

Les grands perdants sont bien sûr la VDSL et l’ADSL, qui sont des technologies qui tendent à disparaitre. En effet le cuivra sera décomisionné par Orange dans les années à venir et plusieurs communes sont déjà

TECHNOLOGIEDÉBIT MAXIMUM THÉORIQUE (Mégabit/s)REMARQUE(S)
FTTH (Fibre jusqu’à l’abonné)Jusqu’à 10 000 Mégabit/sDébit symétrique, très haute performance.
FTTLa (Fibre jusqu’au dernier amplificateur)Jusqu’à 1000 Mégabit/sDébit variable selon la distance au point de raccordement.
Boucle Locale RadioJusqu’à 100 Mégabit/sDépend de la qualité du signal et de l’environnement.
4GJusqu’à 1 000 Mégabit/sDébit partagé entre utilisateurs, variable selon la couverture.
5GJusqu’à 10 000 Mégabit/sDébit théorique très élevé, dépend de la couverture et de la congestion.
StarlinkJusqu’à 200 Mégabit/sDébit théorique élevé et pratique dan les zones rurales ou en déplacement. Coût élevé selon le forfait sélectionné.
ADSLJusqu’à 24 Mégabit/sDébit dépendant de la distance au central téléphonique.
VDSLJusqu’à 100 Mégabit/sMeilleure performance que l’ADSL, mais dépend également de la distance.

Comment fonctionne Internet ?

Dans cette partie nous allons essayer de vous expliquer comment fonctionne Internet et quels sont les paramètres à regarder lorsque vous choisissez une ligne à haut débit.

Internet c’est quoi ?

Les acteurs d’Internet sont nombreux, cela va des organismes de normalisation comme l’IETF, aux organisations de régulation comme l’ARCEP ou les RIR (RIPE, AFRINIC, etc.) jusqu’aux opérateurs en passant par les Datacenters. Répondre à cette question sans entrer dans les détails technique peut s’avérer difficile. Malgré tout et dans l’objectif de simplifier, Internet est un réseau de réseaux où s’interconnectent des fournisseurs de contenus, des points d’échanges (IXP) et des opérateurs/fournisseurs d’accès à Internet.

Internet et le protocole IP est aujourd’hui devenu incontournable. Historiquement utilisé par les entreprises et états, le réseau s’est démcratisé jusqu’à être accessibles par tous depuis n’importe quel smartphone.

Le debit

En informatique ou en réseau, lorsque nous parlons de débit, nous faisons référence à une unité le Megabit/s ou le Gigabit/s, qui représentent le nombre d’octets émis ou reçus chaque seconde. Evidemment, plus cette valeur est élevée et plus vous pouvez recevoir ou émettre des informations vers ou depuis Internet. Que vous utilisez Internet pour faire du streaming sur Twitch ou juste pour naviguer sur le web, il est nécessaire d’avoir un débit suffisant aussi bien upload qu’en download. Pour charger une page depuis le web, il faut avant tout la demander et pour cela il faut envoyer une requête.

Le débit en téléchargement se nomme « débit descendant » et le débit en envoi, « débit montant ».

Latence

La latence, dans le contexte des réseaux informatiques et des communications, fait référence au délai ou au retard que subissent les données lors de leur transfert d’un point à un autre sur un réseau. Elle représente le temps écoulé entre l’envoi d’une requête ou d’une instruction et la réception d’une réponse. La latence est exprimée en millisecondes (ms) et peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment la distance entre les points de communication, la technologie de transmission utilisée et la congestion du réseau. Plus la distance est grande entre ces deux points, plus la latence augmente. En effet, même si l’on voyage à la vitesse de la lumière dans la fibre, les distances peuvent parfois être très grandes.

Par exemple, pour passer d’un point à l’autre de la France, quelques millisecondes suffisent. Alors que pour passer de Paris à New York, la latence moyenne est plutôt de 80ms. En somme, entre la France métropolitaine et la Réunion, la latence moyenne proposée par les opérateurs est 200ms.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles qui pourraient vous intéresser